Pourquoi la Banque alimentaire de la Loire recherche des agriculteurs ?

Un partenariat entre la Banque alimentaire de la Loire et deux agriculteurs du département permet de fournir en légumes de saison l'association. Un nouveau service en devenir pour faire face à la baisse des collectes.

Stéphanie Véron , le jeudi 22 août 2024

Les chiffres clés de l'activité de la Banque alimentaire présentés au préfet de la Loire Alexandre Rochatte, lors d'une visite de courtoisie mercredi 14 août, témoignent d'une baisse de la collecte alors que la demande est en augmentation (+30% à Roanne).

Pour la structure qui s'approvisionne notamment auprès de la grande distribution*, "la collecte diminue en qualité et en quantité", relève son président, Jean Goyet qui a succédé en 2020 à Gérard Ribeyron, après près de 10 ans de présidence.

En cause, les nouveaux process des magasins pour lutter contre le gaspillage alimentaire avec une adaptation des stocks plus rigoureuse. Une nouvelle politique que ne décrie pas pour autant la Banque alimentaire, dont cette lutte figure parmi ses missions, avec l'aide aux plus démunis.

Banque Alimentaire du Loir et Cher

Affiliée à la Fédération Française des Banques Alimentaires (FFBA), la Banque Alimentaire de Loir-et-Cher a été créée en 1987.

Elle est animée par 26 bénévoles permanents et 2 salariés qui s'investissent toute l'année.

63 rue André Boulle

02 54 78 75 02

L’impact environnemental

L’éco-système du réseau des Banques Alimentaires porte en lui même des enjeux environnementaux et sociaux grâce au double impact de ses actions : environnemental via la lutte contre le gaspillage alimentaire et la revalorisation de l’alimentation ainsi que social, en luttant contre la précarité alimentaire.

Un impact positif sur le climat

Une Banque Alimentaire génère des émissions directes (gasoil pour les camions) et indirectes (électricité, achat de matériel) dans l’exercice de ses activités.

Le ratio à prendre en compte entre l’existence de la Banque Alimentaire et l’économie de CO2 qu’elle permet montre l’effet positif engendré par l’activité des Banques Alimentaires : c’est un évitement de 4 tonnes “équivalent CO2” par tonne de denrée sauvée.

La gestion des produits non distribuables

De nombreuses actions sont entreprises par les Banques Alimentaires pour valoriser les déchets organiques, notamment auprès d’agriculteurs et d’éleveurs. Par ordre de priorité en termes de valorisation, ils peuvent être utilisés en alimentation animale, compostés ou méthanisés. Par exemple, la Banque Alimentaire de Savoie méthanise tous ses biodéchets grâce à un partenariat avec un lycée agricole. Les Banques Alimentaires créent des partenariats avec GRDF et BIONERVAL, acteurs produisant de l’énergie par méthanisation à partir de biodéchets.

Des investissements respectueux de l'environnement

Les Banques Alimentaires construisent des projets d’investissements pour aller vers des solutions respectueuses de l’environnement afin d’améliorer leur empreinte carbone. Ces projets sont structurés avec des acteurs publics et privés pour leur financement.

À la Banque Alimentaire de Strasbourg, cela se traduit par l’acquisition d’un véhicule fonctionnant au gaz naturel pour véhicules (GNV) qui émet 20% de CO2 en moins et 90% de particules fines en moins qu’un véhicule diesel.

À la Banque Alimentaire de Loire Atlantique, un projet de 18 mois a permis la mise en fonctionnement d’une alimentation électrique indépendante avec un toit de cellules photovoltaïques pour alimenter directement l’entrepôt.